Eau et forêt

La végétation et plus particulièrement les forêts servent d’interface entre l’air et la terre. Cette position implique une relation étroite entre la forêt et l’eau. En effet, les massifs boisés sont cruciaux pour le bon déroulement du cycle de l’eau. Les arbres interviennent à la fois dans l’interception de l’eau lors des pluies et à la fois dans sa redistribution par évapotranspiration.

La forêt a la capacité d’intercepter beaucoup plus d’eau que les autres milieux naturels (30 à 50% supérieure). Cette eau de pluie est soit stockée soit évaporée. Une grande partie de l’eau ne touche en fait jamais le sol, piégée par les feuilles, elle s’évapore au soleil. Pour l’eau qui arrive à rejoindre la terre, son infiltration est facilitée en suivant les racines des arbres jusqu’à la nappe phréatique. Par conséquent, les forêts aident au rechargement des masses d’eau souterraines. De plus, la couverture boisée limite le ruissellement et la turbidité des eaux c’est à dire l’érosion des sols. En ce qui concerne la qualité de l’eau forestière, les arbres, de par leurs caractéristiques, sont au service d’une bonne qualité de la ressource. En effet, la forêt restitue une eau peu chargée en éléments polluants, les houppiers des arbres ont un rôle filtrant et enfin, l’activité des sols de par les processus biogéochimiques, dégrade une très grande partie des polluants potentiellement présents.

ÉCOLOGIE FORESTIÈRE

Ces bienfaits sont souvent mis à mal par des sylvicultures non adaptées. La mise à nu des sols entraine une minéralisation rapide de la matière organique formant des polluants qui sont emportés par les eaux en surface mais aussi en profondeur avec des risques non négligeables sur la qualité des eaux.

La substitution d’un couvert forestier feuillu en résineux, peut conduire à une acidification des eaux. Ce phénomène peut engendrer des modifications profondes de l’écosystème mettant en danger les forêts, les cours d’eau mais aussi toute la faune et la flore sensibles. Enfin, d’un point de vue de potabilité, cette acidification peut entrainer un relargage d’éléments dangereux pour la consommation tels que le plomb et l’aluminium.

Il convient de signaler qu’une forêt constituée d’un mélange d’espèces d’arbres de différentes classes d’âges est nécessaire pour le respect de la ressource en eau autant dans l’aspect quantitatif que qualitatif.

Pour aller plus loin !

Ecologie Forestière

par Forêts Sans Âge.