Bois morts et arbres sénescents
Le bois mort est un attribut vital de l’écosystème forestier. Il y est présent naturellement et est le reflet du cycle de vie des arbres. Dans les forêts naturelles Européennes, le volume est naturellement très important. Il peut représenter entre 20% et 40% du volume de bois présent en forêt (bois mort + bois vivant). Ceci équivaut à plus ou moins 60m3 de bois mort par hectare de forêt en situation naturelle.
Le bois mort ou mourant est un milieu de vie pour des milliers d’espèces. Il est estimé que 20 à 25% des espèces forestières en sont dépendantes.
Certaines espèces sont dites saproxyliques, elles décomposent le bois pour s’en nourrir. Elles sont majoritairement représentées par les insectes et les champignons. Ces organismes ont un rôle fondamental au sein de l’écosystème forestier, grâce à des outils mécaniques et chimiques pour décomposer le bois, ils assurent la redistribution des éléments nutritifs au sol.
Le bois mort est bénéfique à la forêt :
- Il permet la redistribution des éléments nutritifs au sol
- Il améliore la fertilité du sol forestier
- Il favorise la régénération naturelle
- Il limite l’érosion
- Il retient l’eau et la redistribue lors de périodes plus sèches
- Il offre abri et nourriture pour de nombreuses espèces animales, végétales et fongiques
- Il joue un rôle important dans le cycle du carbone
- Il permet l’installation potentielle d’insectes prédateurs de ravageurs forestiers
Le bois mort est souvent supprimé en forêt afin de faire « propre ». La nature n’est ni sale ni propre, chacun de ses constituants à son rôle à jouer. L’élimination systématique du bois mort entraîne un appauvrissement du sol induisant une perte de productivité.
Pour aller plus lion :
Le bois mort – un habitat par Karin Schiegg Pasinelli et Werner Suter.
Film mémoire d’un arbre mort de Samuel Ruffier.
Ecologie Forestière par Forêts Sans Age.